samedi 12 mai 2007

Press release

Dignity is not negotiable!

On March 6th of this year, the service of the registry office of the Moroccan consulate in Lille refused to inscribe the forename " Numidia Tin-Ass " which I chose to give to my daughter already recorded in the service of registry office of the town hall of Roubaix. The agent of the Moroccan consulate had explained to me that the forename was not allowed, a thing which compelled him to send a mail to Rabat so that a commission of the Ministry of the Interior decides on the answer to be given to my request. After two months, the Moroccan consulate in Lille always refuses to inscribe my daughter on its registers of registry office.
This is an absurd and unfair attitude which is nothing but a demonstration of the contempt shown by the Moroccan institutions regarding all that is related to the Amazigh identity and civilization. By the present press release, I want to inform about my determination to struggle so that Moroccan consular services inscribe my daughter with the forename that her parents chose. In no way, and whatever the decision of the commission of the Moroccan ministry of the Interior is, shall I change the forename to my family.
I want, by the same opportunity, to report the ban of Amazigh forenames both in Tamazgha and abroad under primitive and racist pretexts. The Moroccan State must abrogate the law related to forenames, a law of the Middle Ages.
Being only one of numerous other victims of this anti-Amazigh behaviour of Moroccan authorities, I want to express my solidarity with all families forbidden to give Amazigh forenames to their children.
Finally, I call all free minds, who are in love with justice and democracy, to support me in this battle for dignity and against absurdity, and to denounce the arbitrary attitude of Moroccan authorities.

Lille, May 5th, 2007
Lhoussain Azergui
Independent journalist and author

http://www.kabylia.info/observer/spip.php?article74

mercredi 9 mai 2007

Muhand Amezyan solidaire






Par: Muhand Amezyan (officiellement Saidi)

Imtghren

lundi 7 mai 2007

Mon histoire avec le consulat du Maroc à Lille ...

Ce genre de choses n'arrive pas qu'aux autres ...

Le 06 mars dernier, je me suis présenté au Consulat du Maroc à Lille pour enregistrer ma fille, née trois mois auparavant. Le bébé porte le prénom : Numidia Tin-Ass. Deux inoffensifs prénoms amazighes déjà enregistrés sur le livret de famille à la Mairie de Roubaix (Département Nord/59).

Dès que l’officier de l’Etat civil découvre le prénom, Il tend sa main machinalement au tiroir pour y sortir un tas de feuilles désordonnées et usées. Il me dit : «Je vais voir si le prénom existe sur la liste !». Il commença alors à chercher. La loi des prénoms mise en place par le gouvernement marocain, rappelle-t-on, est toujours d’usage. Celle-ci interdit aux citoyens de donner des prénoms non arabes et non islamiques à leurs enfants.

L’interdiction des prénoms amazighes semble être le but de cette loi qui vient du passé à l’instar de ceux qui l’ont voté et ceux qui l’appliquent aujourd’hui.

Après une recherche minutieuse, l’officier m’expliqua que le deuxième prénom n’existe pas sur sa liste. Il est tout simplement interdit. Il me propose de n’enregistrer que le premier. Ce que je refuse. Il m’a alors conseillé de sortir et d’attendre dans la salle. Il me rappelle Vingt minutes après. Il était là avec un autre «fonctionnaire» du consulat. Ils m’ont «expliqué» froidement qu’ils ne peuvent pas enregistrer «Tin-Ass» sur le livret de famille. «Numidia », toutefois, ne pose pas de problème. Pourquoi ? Eux même ne le savent pas. Ils «exécutent les ordres», m’ont-ils répondu.

Les deux fonctionnaires m'ont «expliqué» par la suite qu’ils doivent envoyer ma demande au Ministère de l’intérieur à Rabat pour qu’une commission décide du sort qui sera donné à ce prénom ...

Deux mois après (le 02 mars à 10h20), je me présente au consulat du Maroc, rue Borgogne à Lille. L’officier de l’état civil avait le visage crispé dès qu'il m'avait vu entrer dans son bureau. Il m’expliqua, froidement, sans détacher son regard des feuilles comportant les prénoms autorisés, toujours désordonnées, qu’ils attendent toujours la réponse de Rabat. Une réponse qui peut prendre des mois. La commission doit se réunir pour «décider», me dit-il. Il me produit, à ma grande surprise, une lettre de la commission relative à deux prénoms, à savoir «Tara» et «Lydia». Les familles de ces enfants ont attendu sept mois (de septembre 2006 à mars 2007). Je ne sais pas toutefois si la commission avait autorisé ces prénoms ou pas. Tout ça pour un prénom que des dizaines d’enfants portent déjà dans différentes villes de Tamazgha occidentale. Sept mois d’attente. Quelle absurdité !

L’officier enchaîne : « Tu peux aussi m’apporter l’acte de naissance d’un enfant ayant déjà ce prénom, alors je l’enregistre sans hésiter». Quel mépris !

La réaction de l’officier de l’état civil ne m’a pas impressionné de tout. Je suis conscient du racisme et du mépris par lequel l’Etat marocain traite les Imazighen. Je m’attendais à ce que ce prénom soit interdit. Je savais que le fait de donner un prénom amazigh à son enfant relève du parcours du combattant.

Cette interdiction stupide confirme toutes mes thèses et toutes mes craintes. Rien n’a changé au Maroc contrairement à ce que beaucoup d’autres essayent de nous faire avaler à force de publicités mensongères et de discours en langue de bois.

Les berbères sont toujours colonisés et considérés comme des sous-humains sur leur propre terre. Ils n’ont même pas le droit d’être eux même et d’appeler leurs enfants comme ils veulent ...

A suivre ...

samedi 5 mai 2007

communiqué de presse


Le 6 mars dernier, le service de l’état civil du consulat du Maroc à Lille refuse d'inscrire le prénom "Numidia Tin-Ass" qui j'ai choisi de donner à ma fille déjà enregistrée au service d'état-civil de la mairie de Roubaix. L’agent du consulat marocain m’avait expliqué que le prénom n'est pas autorisé ce qui le contraint à envoyer un courrier à Rabat pour qu’une commission du Ministère de l’intérieur décide de la suite à donner à ma requête.
Deux mois après, le consulat marocain à Lille refuse toujours d'inscrire ma fille sur ses registres d'état-civil.

Il s'agit là d'une attitude absurde et injuste qui n'est rien que la manifestation du mépris affiché par les institutions marocaines à l'égard de tout ce qui a trait à l’identité et à la civilisation amazighes.
Par le présent communiqué, je tiens à faire savoir ma détermination à me battre pour que les services consulaires marocains inscrivent ma fille avec le prénom que ses parents ont choisi. En aucune façon, et quelque soit la décision de la commission du ministère de l'intérieur marocain, je ne changerai de prénom à ma famille.

Je tiens, par la même occasion, à dénoncer l’interdiction des prénoms amazighs aussi bien à Tamazgha qu'à l’étranger sous des prétextes racistes et primitifs. L'Etat marocain doit abroger la loi relative aux prénoms, une loi d'un autre âge.

N'étant que l'une des nombreuses victimes de ce comportement anti-amazigh des autorités marocaines, je tiens à exprimer ma solidarité avec toutes les familles privées de donner des prénoms amazighs à leurs enfants.

Enfin, j’appelle tous les esprits libres, épris de justice et de démocratie, à m’appuyer dans ce combat pour la dignité et contre l’absurdité, et à dénoncer l'attitude arbitraire des autorités marocaines.

Lhoussain Azergui
Journaliste indépendant et auteur

jeudi 3 mai 2007

Numidia Tin-Ass otage du consulat du Maroc (Lille)

Le consulat du Maroc à Lille vient de me refuser de donner un prénom amazigh à ma fille que j'ai appelé Numidia Tin-Ass. Le motif : Ce prénom est interdit. Il n'est ni arabe, ni musulman. Absurde !

Je ne suis pas arabe. Je ne suis pas obligé d'être musulman.

Je suis pour le moment entrain de travailler sur un communiqué de presse qui sera envoyé aux rédactions des journaux marocains, français et espagnols. Il sera rendu public ce week-end.

Ce blog retracera mon combat pour la dignité !

J'ai besoin de vous tous !