samedi 29 décembre 2007

Tin-Ass LIBRE

Le 18 décembre courant, j'ai reçu un courrier du consulat général du Maroc à Lille. Le prénom sera enregistré. Je ne dirai pas "enfin", par ce que rien n'a été fait et le combat à mener est encore long.

Je vais revenir sur ce courrier ainsi que sur les circonstances dans lesquelles il m'a été envoyé dans un prochain article.

Rassurez-vous, je ne vais pas fermer cette fenêtre. Elle sera dédiée aux enfants dont les parents militent toujours contre l'absurdité des lois des prénoms.

dimanche 23 décembre 2007

Tin-Ass, l'otage de la mentalité fossilisée

Admirez comment communique l'ambassade du Maroc à Paris.

Numidia Tin-Ass a fêté ce 17 décembre son premier anniversaire. Elle attend toujours qu'on lui autorise de porter le prénom qu'on lui a choisi. Notre "erreur" : Vouloir donner à notre fille un prénom amazigh.

La dernière fois que j'avais envoyé une lettre de protestation à l'ambassade du Maroc à Paris, un ministre conseiller auprès de l'ambassade m'avait répondu. Franchement, cette lettre m'avait fait rire en la lisant. Elle dit long sur la communicaion rodée de l'ambassade.

"Monsieur,
Faisant suite à votre lettre (bla bla bla), j'ai l'honneur (bla bla bla)... cette ambassade à transmis votre requête aux autorités marocaines compétentes et ne manquera pas, le cas échéant, de vous faire part de la suite qui lui sera réservée. (bla bla bla)"

Après ... la belle signature du ministre conseiller.

Vous comprenez quelque chose ? Moi NON, à part que la langue de bois sévit toujours et que les "responsables" ont affreusement besoin de cours de communication.

lundi 22 octobre 2007

10 Mois ...

Le 17 octobre, Numidia Tin-Ass a déja a son actif 10 mois d'attente !

...

dimanche 23 septembre 2007


Numidia Tin-Ass

Maroc

Numidia a 9 mois. Elle attend toujours !

Numidia Tin-Ass a 9 mois. Elle attend toujours que les mésirables gueux qui gouvernent le plus beau pays au monde lui autorisent de porter le prénom que nous lui avons choisi.

Maroc

Interdiction des prénoms amazighes : Un racisme ordinaire

A Tamazgha occidentale (Maroc) seul l’arbitraire est Roi. Les autorités se permettent de changer les prénoms des enfants amazighs sans même l’accord de leurs parents. L’affaire de "Taynast" vient illustrer, à nouveau, le racisme d’Etat dont souffre le peuple amazigh.

Monsieur El Asser Abderrazak, militant amazigh, vient de tomber de haut. Sa fille ne portera plus son beau prénom "Taynast" que ses parents lui avaient choisi depuis déjà une année. D’autres personnes, étrangères à sa culture et à la civilisation de son peuple, avaient décidé ainsi.La commission de l’état civil au Ministère de l’intérieur marocain a refusé de lui accorder le droit de donner ce beau prénom à sa fille sous prétexte que Taynast est le nom d’un petit village près de Taza et que cette interdiction est stipulée par l’article 21 du code de la famille.
Débile.

"Oussama", le prénom actuellement à la mode, n’est-il pas le prénom d’un immonde terroriste ?. "Mohamed" n’est-il pas synonyme de l’arbitraire dans toute son arrogance ? "Sayf al islam" (épée de l‘islam) n’est-il pas un prénom barbare et stupide ?Pourquoi ne pas interdire des prénoms pareils pour protéger des enfants innocents ?

Comble de l’arbitraire. Ladite commission, raciste et anti-amazighe par nature, a recommandé à l’agent administratif de la préfecture d’Anfa (Casablanca) d’inscrire le prénom arabe "Hiba" sur le registre de l‘Etat civil de la famille au lieu de "Taynast".Taynast est née en juillet 2006. Le père, suite au refus d’inscrire sa fille sur le registre de l’état civil a été contraint de rédiger une lettre dans laquelle il avait exprimé son attachement au prénom amazigh de sa fille. La lettre a été envoyée par la suite au ministère de l’intérieur. Six mois après, le prénom a été refusé.

TAYNAST (la bourrache) est un prénom amazigh qui signifie "fleur". Il s’agit d’une plante médicinale qu’on appelle aussi en tamazight "Ils-n-uzger".

mardi 12 juin 2007

Sifaw, un autre prénom interdit à Ait Tidjit au Maroc

Le 19 mai 2007, la famille de Monsieur Moha AZOUZOU résidant à Ayt Tidjit (province de Figuig) a été égayée par la naissance d’un bébé. Ses parents lui ont choisi le prenom amazigh Sifaw ; mais les autorités de l’Etat Civil de la commune d’Ayt Tidjit n’ont pas accepté l’inscription de ce nom sous prétexte qu’il ne fait pas partie de la fameuse liste des prénoms datant de l’époque du ministre de l’intérieur Driss Basri.
Encore une fois, voilà une famille amazighe à qui on interdit le choix d’un prénom amazigh.
Le petit Azouzou attendra combien de temps pour voir son prénom inséré sur la liste arabiste raciste ?

Affaire à suivre ...

samedi 12 mai 2007

Press release

Dignity is not negotiable!

On March 6th of this year, the service of the registry office of the Moroccan consulate in Lille refused to inscribe the forename " Numidia Tin-Ass " which I chose to give to my daughter already recorded in the service of registry office of the town hall of Roubaix. The agent of the Moroccan consulate had explained to me that the forename was not allowed, a thing which compelled him to send a mail to Rabat so that a commission of the Ministry of the Interior decides on the answer to be given to my request. After two months, the Moroccan consulate in Lille always refuses to inscribe my daughter on its registers of registry office.
This is an absurd and unfair attitude which is nothing but a demonstration of the contempt shown by the Moroccan institutions regarding all that is related to the Amazigh identity and civilization. By the present press release, I want to inform about my determination to struggle so that Moroccan consular services inscribe my daughter with the forename that her parents chose. In no way, and whatever the decision of the commission of the Moroccan ministry of the Interior is, shall I change the forename to my family.
I want, by the same opportunity, to report the ban of Amazigh forenames both in Tamazgha and abroad under primitive and racist pretexts. The Moroccan State must abrogate the law related to forenames, a law of the Middle Ages.
Being only one of numerous other victims of this anti-Amazigh behaviour of Moroccan authorities, I want to express my solidarity with all families forbidden to give Amazigh forenames to their children.
Finally, I call all free minds, who are in love with justice and democracy, to support me in this battle for dignity and against absurdity, and to denounce the arbitrary attitude of Moroccan authorities.

Lille, May 5th, 2007
Lhoussain Azergui
Independent journalist and author

http://www.kabylia.info/observer/spip.php?article74

mercredi 9 mai 2007

Muhand Amezyan solidaire






Par: Muhand Amezyan (officiellement Saidi)

Imtghren

lundi 7 mai 2007

Mon histoire avec le consulat du Maroc à Lille ...

Ce genre de choses n'arrive pas qu'aux autres ...

Le 06 mars dernier, je me suis présenté au Consulat du Maroc à Lille pour enregistrer ma fille, née trois mois auparavant. Le bébé porte le prénom : Numidia Tin-Ass. Deux inoffensifs prénoms amazighes déjà enregistrés sur le livret de famille à la Mairie de Roubaix (Département Nord/59).

Dès que l’officier de l’Etat civil découvre le prénom, Il tend sa main machinalement au tiroir pour y sortir un tas de feuilles désordonnées et usées. Il me dit : «Je vais voir si le prénom existe sur la liste !». Il commença alors à chercher. La loi des prénoms mise en place par le gouvernement marocain, rappelle-t-on, est toujours d’usage. Celle-ci interdit aux citoyens de donner des prénoms non arabes et non islamiques à leurs enfants.

L’interdiction des prénoms amazighes semble être le but de cette loi qui vient du passé à l’instar de ceux qui l’ont voté et ceux qui l’appliquent aujourd’hui.

Après une recherche minutieuse, l’officier m’expliqua que le deuxième prénom n’existe pas sur sa liste. Il est tout simplement interdit. Il me propose de n’enregistrer que le premier. Ce que je refuse. Il m’a alors conseillé de sortir et d’attendre dans la salle. Il me rappelle Vingt minutes après. Il était là avec un autre «fonctionnaire» du consulat. Ils m’ont «expliqué» froidement qu’ils ne peuvent pas enregistrer «Tin-Ass» sur le livret de famille. «Numidia », toutefois, ne pose pas de problème. Pourquoi ? Eux même ne le savent pas. Ils «exécutent les ordres», m’ont-ils répondu.

Les deux fonctionnaires m'ont «expliqué» par la suite qu’ils doivent envoyer ma demande au Ministère de l’intérieur à Rabat pour qu’une commission décide du sort qui sera donné à ce prénom ...

Deux mois après (le 02 mars à 10h20), je me présente au consulat du Maroc, rue Borgogne à Lille. L’officier de l’état civil avait le visage crispé dès qu'il m'avait vu entrer dans son bureau. Il m’expliqua, froidement, sans détacher son regard des feuilles comportant les prénoms autorisés, toujours désordonnées, qu’ils attendent toujours la réponse de Rabat. Une réponse qui peut prendre des mois. La commission doit se réunir pour «décider», me dit-il. Il me produit, à ma grande surprise, une lettre de la commission relative à deux prénoms, à savoir «Tara» et «Lydia». Les familles de ces enfants ont attendu sept mois (de septembre 2006 à mars 2007). Je ne sais pas toutefois si la commission avait autorisé ces prénoms ou pas. Tout ça pour un prénom que des dizaines d’enfants portent déjà dans différentes villes de Tamazgha occidentale. Sept mois d’attente. Quelle absurdité !

L’officier enchaîne : « Tu peux aussi m’apporter l’acte de naissance d’un enfant ayant déjà ce prénom, alors je l’enregistre sans hésiter». Quel mépris !

La réaction de l’officier de l’état civil ne m’a pas impressionné de tout. Je suis conscient du racisme et du mépris par lequel l’Etat marocain traite les Imazighen. Je m’attendais à ce que ce prénom soit interdit. Je savais que le fait de donner un prénom amazigh à son enfant relève du parcours du combattant.

Cette interdiction stupide confirme toutes mes thèses et toutes mes craintes. Rien n’a changé au Maroc contrairement à ce que beaucoup d’autres essayent de nous faire avaler à force de publicités mensongères et de discours en langue de bois.

Les berbères sont toujours colonisés et considérés comme des sous-humains sur leur propre terre. Ils n’ont même pas le droit d’être eux même et d’appeler leurs enfants comme ils veulent ...

A suivre ...

samedi 5 mai 2007

communiqué de presse


Le 6 mars dernier, le service de l’état civil du consulat du Maroc à Lille refuse d'inscrire le prénom "Numidia Tin-Ass" qui j'ai choisi de donner à ma fille déjà enregistrée au service d'état-civil de la mairie de Roubaix. L’agent du consulat marocain m’avait expliqué que le prénom n'est pas autorisé ce qui le contraint à envoyer un courrier à Rabat pour qu’une commission du Ministère de l’intérieur décide de la suite à donner à ma requête.
Deux mois après, le consulat marocain à Lille refuse toujours d'inscrire ma fille sur ses registres d'état-civil.

Il s'agit là d'une attitude absurde et injuste qui n'est rien que la manifestation du mépris affiché par les institutions marocaines à l'égard de tout ce qui a trait à l’identité et à la civilisation amazighes.
Par le présent communiqué, je tiens à faire savoir ma détermination à me battre pour que les services consulaires marocains inscrivent ma fille avec le prénom que ses parents ont choisi. En aucune façon, et quelque soit la décision de la commission du ministère de l'intérieur marocain, je ne changerai de prénom à ma famille.

Je tiens, par la même occasion, à dénoncer l’interdiction des prénoms amazighs aussi bien à Tamazgha qu'à l’étranger sous des prétextes racistes et primitifs. L'Etat marocain doit abroger la loi relative aux prénoms, une loi d'un autre âge.

N'étant que l'une des nombreuses victimes de ce comportement anti-amazigh des autorités marocaines, je tiens à exprimer ma solidarité avec toutes les familles privées de donner des prénoms amazighs à leurs enfants.

Enfin, j’appelle tous les esprits libres, épris de justice et de démocratie, à m’appuyer dans ce combat pour la dignité et contre l’absurdité, et à dénoncer l'attitude arbitraire des autorités marocaines.

Lhoussain Azergui
Journaliste indépendant et auteur

jeudi 3 mai 2007

Numidia Tin-Ass otage du consulat du Maroc (Lille)

Le consulat du Maroc à Lille vient de me refuser de donner un prénom amazigh à ma fille que j'ai appelé Numidia Tin-Ass. Le motif : Ce prénom est interdit. Il n'est ni arabe, ni musulman. Absurde !

Je ne suis pas arabe. Je ne suis pas obligé d'être musulman.

Je suis pour le moment entrain de travailler sur un communiqué de presse qui sera envoyé aux rédactions des journaux marocains, français et espagnols. Il sera rendu public ce week-end.

Ce blog retracera mon combat pour la dignité !

J'ai besoin de vous tous !